Un roadster avec des gènes de muscle-car ? C’est le pari risqué pris par Chrysler à la fin des années 80, mais dont le succès retentissant a permis au groupe de sortir la tête de l’eau. Il faut dire qu’un V10 de 8,0 L dans une voiture sans aucune aide à la conduite, ça a séduit, plus que ça n’a effrayé. Résultat des courses : un modèle mythique qui a connu cinq générations et a été vendu jusqu’en 2017, restant gravé à jamais dans l’histoire de l’automobile. 

Symbole de puissance brute et de plaisir décuplé, la Viper a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de l’automobile. De ses racines partiellement italiennes, à son prix initial plus qu’abordable, en passant par sa domination sur les circuits, il va sans dire que la est bien plus qu’une simple voiture de sport. Si ce modèle a fasciné petits et grands à la télévision ou dans les jeux vidéo, sachez que vous êtes loin de tout connaître sur cette voiture mythique. Attachez vos harnais car c’est parti pour sept anecdotes que vous ne connaissiez peut-être pas sur la Dodge Viper.

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1. Deux appellations différentes

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Bien que le modèle soit mondialement connu sous le nom de Dodge Viper, il est intéressant de noter que cette voiture a parfois été désignée comme Chrysler Viper, notamment en dehors des États-Unis. Cette confusion provient du fait que Dodge est une filiale de , le géant américain de l’automobile. Ainsi, dans certains marchés internationaux, l’association au nom Chrysler était privilégiée pour renforcer la reconnaissance de la marque mère. Saviez-vous d’ailleurs que le nom de Viper avait été choisi pour faire référence au modèle qui l’a inspiré, l’AC Cobra ?

2. Un moteur signé Lamborghini ?

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L’une des caractéristiques les plus emblématiques de la Viper est son moteur V10 de 8,0 litres de cylindrée. Mais peu de gens savent que ce bloc moteur était dérivé de celui d’un pickup Dodge ! Eh oui, car Chrysler avait besoin d’un moteur puissant et noble, et était à l’époque en plein développement d’un V10 de 8,0 L pour son prochain pickup Ram. Cependant, il a fallu largement le revoir afin de pouvoir l’incorporer dans une voiture de sport. Chrysler a donc fait appel à Lamborghini, une filiale du groupe à l’époque.

C‘est ainsi la division Lamborghini Engineering, basée à Sant’Agata Bolognese et dirigée par Mauro Forghieri, qui a été chargée d’une telle mission. Le résultat : un moteur allégé, troquant la fonte pour de l’aluminium, et qui développe 394 ch et 620 Nm de couple… rien que ça. Fait amusant : la conception de ce moteur a coûté quatre fois moins cher que celle du V12 de la Lamborghini Diablo, avec laquelle la Viper partageait le designer, Tom Gale.

3. Un assemblage entièrement fait à la main

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Contrairement à la plupart des véhicules produits en série à l’époque, chaque Dodge Viper était entièrement assemblée à la main. Il s’agissait d’une grosse nouveauté aux Etats-Unis, ce traitement n’étant réservé qu’à certains modèles de luxe européens. Ainsi, les artisans de Chrysler étaient chacun chargés d’une séquence de montage, devant non seulement se concentrer sur leur tâche, mais également sur celle de leur voisin.

Cette dépendance entre employés permettait d’améliorer la qualité du produit final, ce qui n’était pas le point fort du groupe à l’époque. Mais ce n’est pas tout, car les techniques de production aussi étaient inédites. Pas d’atelier de peinture, pas de chaîne automatique de soudure, pas de système de gestion de la production par ordinateur… c’était presque du DIY (Do it yourself) !

4. Un prix très bas à sa sortie

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Lors de son lancement en 1992, la Dodge Viper affichait un prix étonnamment bas pour une voiture de sport de cette envergure : 55.630 dollars aux États-Unis ! Ce prix très compétitif a été un élément clé de son succès commercial, rendant la Viper accessible à un public plus large tout en offrant des performances dignes de supercars beaucoup plus coûteuses. Mais ce positionnement tarifaire n’a pas été sans sacrifices, la Dodge Viper fait l’impasse sur toute forme d’ornement intérieur et se contentait du strict minimum.

Ce qui signifie pas de climatisation, pas de boîte automatique et même pas de poignées de portes ni de vitres (remplacées par des panneaux amovibles) ! Elle n’avait pas non plus d’aides à la conduite comme l’antipatinage ou l’ABS, mais c’est peut être ça la recette de son succès…

5. Une large domination en compétition

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Peu de temps après la sortie de la première mouture, Chrysler a décelé le potentiel énorme de son best-seller et l’a décliné en une version de compétition. C’est donc en 1996 qu’est apparue la Viper GTS-R, dont le développement a été confié à l’écurie française ORECA. Mais personne ne se doutait qu’elle allait connaître une aussi belle carrière en sport automobile.

D’abord engagée en catégorie GT, cette dernière a remporté les championnats de 1997, 1998, 1999, 2001 et 2002, rien que ça… Et comme si cela n’était pas suffisant, elle a également brillé en course d’endurance, s’imposant aux 24 h de Spa, 24 h du Nürburgring, 24 h de Zolder, 24 h de Daytona, 12 h de Sebring et 24 h du Mans (en 1998, 1999 et 2000). Comme on dit, les hommes mentent, pas les chiffres.

6. Présentée par celui qui l’a inspirée 

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Saviez-vous qu’en mai 1991, lors de sa première apparition publique lors des 500 Miles d’Indianapolis, c’est Carroll Shelby lui-même qui a pris le volant d’une Dodge Viper en tant que pace car ? Une belle façon de rendre hommage au célèbre créateur et pilote automobile qui a inspiré le modèle. Car c’est au volant de sa réplique d’AC Cobra MK IV sur les petites routes du Michigan en 1988, que le vice-président responsable du développement chez Chrysler, Bob Lutz, a une idée brillante.

Celle de développer une voiture qui serait une réinterprétation moderne de la Cobra. Après plusieurs mois de développement et plusieurs prototypes, la voiture est fin prête. Juste avant Noël 1991, le tout premier exemplaire sort de la ligne de montage de l’usine New Mack, à Detroit. Et en janvier 1992, Bob Lutz se présente devant la presse au volant d’une rutilante Viper de série. Le reste appartient à l’histoire.

7. Une star des jeux vidéo

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Bien que certains se souviennent de sa domination lors de compétitions automobiles, d’autres ont été marqués par sa présence dans de nombreux jeux vidéo. Depuis la fin des années 90, la Dodge Viper est apparue dans de nombreux jeux de course, de Gran Turismo à Need for Speed, en passant par Forza Motorsport.

Sa popularité dans les jeux a contribué à en faire une icône pour plusieurs générations de passionnés, qui ont pu prendre le volant de la Viper sur les circuits les plus prestigieux du monde. Qui n’a jamais été hypnotisé par le son rauque et métallique de son V10, tout en se faisant surprendre par son couple à l’accélération ? On est tous passés par-là…

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