Bien qu’impactées par leur coût d’acquisition plus élevé et la fin du bonus écologique pour les sociétés, les voitures personnelles électriques restent compétitives à l’usage par rapport aux motorisations thermique. Ce qui n’est pas le cas pour les VUL.

Les coûts d'usage des véhicules électriques presque aussi compétitifs que les thermiques

Le rapport TCO-Scope 2024 qui analyse le coût total de détention des véhicules en parcs, l’Arval Mobility Observatory note la pertinence pour les entreprises de s’équiper en modèles 100 % électriques. En tenant compte d’une durée de roulage de 48 mois et 100 000 km parcourus, le coût total moyen de détention après impôts sur les sociétés (IS) d’un VP électrique (37 747 €) se rapproche de celui d’une motorisation thermique (37 094 €). Quant au prix de revient kilométrique moyen après IS d’une VP électrique (0,377 € / km) il reste sensiblement supérieur à celui d’une thermique (0,371 / km).

Le principal handicap de l’électrique demeure  le financement à l’acquisition (30 899 €) supérieur de plus de 10 000 € à celui d’une thermique (20 242 €). En revanche, la fiscalité et le coût de l’énergie penchent en faveur des BVE. Ainsi, les voitures électriques disposent d’un coût d’usage proche de celui des modèles thermiques.

Les modèles électriques s’avèrent même plus avantageux que leurs équivalents thermiques, quel que soit le kilométrage effectué (de 60 000 à 120 000 km sur 48 mois) dans 8 cas sur les 11 comparaisons effectuées dans le TCO-Scope 2024 (Citroën ë-C3, Hyundai Kona, Opel Frontera, Renault Megane, Peugeot e-3008, Mercedes EQE…). La mise sur le marché de modèles électriques moins onéreux devrait permettre à ces derniers d’être définitivement plus avantageux que leurs équivalents thermiques. Ce qui n’est pas encore le cas pour les véhicules utilitaires légers.

L'électrification des parcs VUL plus difficile
L’électrification des parcs VUL plus difficile

VUL : le courant passe mal

Le prix de revient kilométrique moyen après IS sur un VUL reste très favorable aux motorisations thermiques (0,288 € / km) comparé à un BEV (0,313 € / km). Concernant le coût total moyen de détention la thermique (28 773 €) s’avère plus avantageuse que son homologue électrique (31 322 €). Ici encore le prix d’acquisition pèse lourd dans la balance. Le financement d’un modèle électrique (31 000 €) est deux fois plus coûteux qu’un équivalent thermique (18 017 €). Le coût de l’énergie et la fiscalité avantagent en revanche grandement les BEV.

Sur les 3 matches proposés par le TCO-Scope 2024 (Renault Trafic, Citroën Jumper et Peugeot Partner) seul le modèle de la marque au losange l’emporte sur son équivalent électrique, pour des kilométrages supérieurs à 60 000 km.

Poursuivre les aides aux VE

En conclusion de son TCO-Scope l’Arval Mobility Observatory insiste sur « la nécessité de rétablir ou poursuivre (selon les dispositifs) les aides aux modèles électriques : qu’il s’agisse des bonus ou des avantages en nature spécifiques au véhicule ou à la borne ». Arval prône également « un élargissement de l’offre de petits véhicules à prix plus abordables » afin d’accélérer l’électrification des flottes. Et de constater que « du chemin reste encore à faire pour démocratiser l’électrique dans les véhicules utilitaires légers ».

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