La quatrième génération de Mitsubishi Outlander fait enfin son retour après trois ans d’absence. Intérieur entièrement nouveau, style affirmé et autonomie en électrique améliorée, le nouveau SUV nippon va tenter de se faire une place au soleil.
Le Mitsubishi Outlander ne cède pas à la mode des SUV coupés et conserve une silhouette un peu » à l’ancienne « .
Il était le pionner du genre en 2013 lorsqu’il est apparu avec un groupe motopropulseur hybride rechargeable. Même si sa carrière fut un peu discrète en France, il a tout de même séduit quelque 200 000 clients en Europe. Puis il a quitté le catalogue en 2021 sans laisser de traces, ni de remplaçant.
Depuis, la gamme Mitsubishi s’est renouvelée avec les nouveaux ASX et Colt, mais il manquait l’Outlander. C’est désormais chose faite puisque la version européenne du SUV est officialisée.
Ceux qui ne se retrouvent pas dans la mode des SUV façon coupé, et qui préfèrent les 4×4 à l’ancienne devraient être séduits par l’allure de ce nouveau Mitsubishi. Ici pas de pavillon fuyant ni de hayon incliné, les formes sont plus traditionnelles et musclées. On retrouve ainsi la face avant mettant en avant la calandre dite Dynamic Shiel et les optiques à double étage, dont ceux du bas accueillent douze LED adaptatives.
Le profil est assez classique, avec une auto bien campée sur ses roues (de 18 à 20 pouces de diamètre) donnant une impression de robustesse. Toutefois, le toit « flottant » allège un peu l’ensemble. À noter que douze coloris sont disponibles, dont cinq en traitement bicolore. À l’arrière, les feux tout en largeur affine l’ensemble.
Si l’extérieur est nettement plus moderne que l’ancienne génération, l’évolution est encore plus frappante à l’intérieur. La planche de bord est plutôt épurée, avec un traitement à l’horizontale. Le conducteur fait face à un combiné d’instrumentation numérique de 12,3 pouces et l’écran central tactile de même taille trône en bonne place. Ce dernier intègre Apple CarPlay et Android Auto sans fil. À noter que Mitsubishi a eu la bonne idée de ne pas y intégrer les commandes de climatisation. Elles demeurent physiques et placées juste en dessous.
Jusqu’à 86 km en électrique
En plus d’un poste de pilotage nettement plus moderne, le conducteur profite également d’un nouveau groupe motopropulseur. Toutefois, sa partie thermique est connue puisque l’Outlander reprend le bloc à essence 2.4 développant ici 136 ch et 203 Nm de couple. Il est associé deux électromoteurs situés sur le train avant et le train arrière. Le premier affiche une puissance de 85 kW (soit 116 ch) et 255 Nm de couple quand le second est plus puissant avec 100 kW (soit 136 ch) tout en étant moins fort avec 195 Nm. La marque indique une puissance cumulée de 302 ch. Un chiffre flatteur qui ne transforme pas ce SUV pour un véhicule sportif pour autant, mais ses accélérations sont correctes avec un 0 à 100 km/h abattu en 7,9 secondes.
C’est surtout la batterie qui intéresse dans ce segment dans lequel chacun se dispute la plus grande autonomie. À ce jeu, il doit s’avouer vaincu face aux meilleurs puisqu’il est homologué pour 86 km selon le cycle WLTP, mais il va plus loin que l’ancien opus cantonné à 45 km. Il compte ainsi sur une batterie de 22,7 kWh de capacité, aidé par une pompe à chaleur pour atteindre ce résultat. Toutefois, ce rayon d’action permet à la plupart de répondre aux besoins quotidiens sans brûler une goutte de carburant.
Une conduite à la carte trop complexe ?
La partie électrique peut être gérée selon différents modes. Un mode EV pour ne rouler qu’à l’aide des électrons (jusqu’à 130 km/h), un mode Save pour au contraire préserver l’accumulateur et un mode Charge afin de le recharger en roulant. En plus de cela, il est possible de choisir une propulsion en hybride simple dans laquelle le moteur électrique n’est sollicité qu’en cas de besoin ou en hybride parallèle qui met à profit les deux énergies. Et pour finir, le conducteur pourra gérer la transmission aux quatre roues dénommée S-AWC (Super All Wheel Control) via sept modes (Normal, Eco, Power, Tarmac, Gravel, Snow et Mud). Les vendeurs Mitsubishi devront faire preuve de pédagogie auprès de leur client…
À noter que cette transmission compte surtout sur ces moteurs électriques pour se sortir d’un mauvais pas. Ils sont ainsi commandés séparément et laissent l’habituel arbre de transmission sur l’étagère.
Grâce à sa longueur de 4,72 m, le nouvel Outlander peut embarquer jusqu’à sept passagers. Seulement, le constructeur a décidé de n’offrir que cinq places sur le marché européen. De plus, la banquette reste fixe, même si les dossiers s’inclinent. La modularité n’est donc pas la priorité pour nous. Et ce n’est pas le volume du coffre qui va compenser puisqu’il ne cube que 495 litres, et 1 422 litres une fois la banquette rabattue. Les ingénieurs ont également dû composer avec l’encombrement du moteur électrique placé au niveau du train arrière.
Le Mitsubishi Outlander n’offre peut-être pas le meilleur raffinement du segment, mais il semble évoluer dans tous les domaines, ou presque. Sa production débutera fin octobre dans l’usine d’Okazaki au Japon pour une commercialisation en début d’année et des premières livraisons début mars. Il reste toutefois deux inconnues : le prix et savoir ce qu’il vaut sur la route.
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