L’INFO DU JOUR – Non seulement la Fiat 500 électrique va passer au moteur essence pour faire face à son insuccès, mais elle va aussi évoluer dans sa version à batteries pour améliorer sa rentabilité. D’après Carlos Tavares, elle coûte beaucoup trop cher actuellement.
La Fiat 500 électrique actuelle.
Lancée en 2020, la troisième génération de la Fiat 500 marquait l’entrée du groupe FCA (devenu depuis Stellantis) dans l’ère des voitures électriques à grand public. Elle reprenait l’esprit de la 500 de seconde génération apparue en 2007 au niveau de son design, avec une très jolie silhouette rétro et un style modernisé qui fait forte impression. Mais sans moteur essence ou diesel sous le capot, remplacé par un bloc électrique et les grosses batteries qui vont avec.
Sur les premiers mois de sa commercialisation, d’ailleurs, cette Fiat 500 électrique semblait assez bien partie. Elle a réalisé un lancement conforme aux attentes et a même réussi quelques performances étonnantes, comme celle de se hisser à la tête des ventes sur le marché allemand sur un mois devant la Golf et toutes les autres.
Hélas pour le constructeur italien, rien ne s’est passé comme prévu depuis et le prix toujours élevé de la petite citadine (disponible chez nous à partir de 30 400€ avant bonus) semble ne pas convaincre la clientèle. En 2023, déjà, Fiat avait dû suspendre temporairement la production de la voiture à l’usine de Mirafiori pour faire face à la chute de la demande. L’année dernière, elle s’est écoulée à 64 244 unités au total alors que le groupe visait plus de 100 000 ventes au minimum. Dans le même temps, d’ailleurs, la vieillissante 500 thermique a trouvé 108 943 clients. Et c’est encore bien pire pour 2024 : sur les sept premiers mois de l’année, seulement 14 989 exemplaires de la voiture avaient trouvé preneur. De quoi pousser Fiat à surprendre sa production encore plus longtemps.
L’hybride arrive, mais l’électrique aussi va changer
On le sait, Stellantis prépare une version thermique de cette 500 pour « booster » ses ventes. A l’occasion du Mondial de l’automobile de Paris 2024, Carlos Tavares a donné quelques précisions sur l’auto : pour lui, c’est l’annulation des aides à l’achat des autos électriques en Allemagne et en Italie qui explique l’insuccès de la 500e électrique. Attendue pour l’année prochaine, la nouvelle 500 à moteur essence devrait reprendre le même groupe motopropulseur à hybridation légère que les autres citadines (et compactes) du groupe. Avec donc un petit 1,2 litre turbo à trois cylindres de 100 chevaux, associé à une boîte automatique à double embrayage.
Carlos Tavares en profite pour affirmer que la philosophie de conception de la Fiat 500e (décidée avant son arrivée à la tête du groupe) pose aussi problème : « je ne veux pas rentrer dans les détails, mais le coût de la plateforme des Citroën C3 et Fiat Grande Panda est deux fois moins élevé que celui de la 500e », lâche-t-il. Voilà pourquoi Stellantis prévoit aussi de revoir en profondeur la version électrique de la 500 en plus de lui ajouter une déclinaison thermique. « Avec une batterie différente et une électronique totalement revue, les coûts seront réduits dans de grosses proportions et nous pourrons la vendre moins cher au client », déclare ainsi Carlos Tavares.
La 500e qu’on connait actuellement va donc elle aussi changer et devrait enfin passer sous les 30 000€. Stellantis espère vendre au moins 100 000 exemplaires de plus chaque année grâce à la version thermique, mais aussi augmenter les ventes de la version électrique. Quel que soit le type d’énergie concerné, la « nouvelle » Fiat 500 sera lancée l’année prochaine.
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