Hyundai vient de dévoiler un laboratoire roulant laissant entrevoir le futur électrifié de sa branche sportive N. Et cela s’annonce plutôt enthousiasmant. Explications.
La Hyundai i20 N n’a pas été renouvelée au moment du restylage de la citadine, hélas pour les amateurs. Comme la quasi-totalité des petites sportives thermiques, ses émissions de CO2 trop élevées expliquent cette disparition. Ceux qui ont craqué pour cette bombinette ont dû accepter de payer un malus (soit dit en passant plutôt raisonnable pour un tel modèle puisqu’il ne dépassait pas les 3 000 €) et… les exemplaires vendus ont malmené le bilan CO2 du constructeur. Or, rappelons que la norme CAFE impose aux groupes automobiles des moyennes d’émissions à ne pas dépasser.
De plus en plus, le sport va se conjuguer à l’électrique. Pas forcément au 100 % électrique, l’hybridation peut être une solution. néanmoins, on croit aux sportives zéro émission. Et à voir l’enthousiasme généré par sa Ioniq 5 N, le constructeur semble avoir trouvé la bonne recette. En d’autres termes, en découvrant aujourd’hui la Hyundai RN24, un laboratoire roulant préfigurant “l’orientation future des véhicules électriques N hautes performances”, il y a de quoi se rassurer : le sport n’est pas mort.
Un prototype ra-di-cal
Ce prototype vous rappelle vaguement quelque chose ? Logique, puisqu’il reprend la carrosserie du petit dernier, l’Inster, dans une version largement corrigée. Les portes, le toit, les surfaces vitrées, tout a disparu. Il ne reste plus que la partie avant avec les optiques originelles du modèle dont il s’inspire, la calandre, et une cage de protection massive pour la rigidité. Le bouclier avant a largement été modifié avec, notamment, une protection à l’avant du pare-chocs très aérée, de gros élargisseurs d’ailes, des jantes massives de 19” empruntés à l’Elantra N (un modèle vendu ailleurs) avec des étriers de frein rouge qui le sont tout autant et un aileron de belle taille à l’arrière. Bref, on sait que ce véhicule n’est pas là pour rigoler.
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Le même moteur que la Ioniq 5 N mais une base raccourcie
Effectivement puisqu’il reprend les mêmes moteurs électriques placés à l’avant et à l’arrière que la Ioniq 5 N (c’est donc une transmission intégrale) et délivre la même puissance phénoménale de 650 ch. C’était déjà impressionnant sur un véhicule comme , ça l’est encore plus sur un modèle compact.
Objectif justement de ce concept, montrer qu’on peut utiliser une telle cavalerie sur un véhicule moins grand. Il reprend la plateforme E-GMP de mais dans une version raccourcie de 34 cm, 2,66 m contre 3 m. La batterie de 84 kWh est également la même. De quoi espérer une belle autonomie malgré le poids très, très élevé : 1 880 kg ! À titre de comparaison, une i20 N pesait environ 1 200 kg…
Inster-stellar
Pourtant, grâce à cette cavalerie impressionnante, les performances sont à l’avenant. Plus encore que la vitesse maxi (240 km/h), c’est le 0 à 100 km/h qui décoiffe : 3,4 s quand une i20 N, avec ses 204 ch, ne réalisait cet exercice qu’en 6,2 s.
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Des éléments de rallye
Pour plus de sportivité, la base a été revue en s’inspirant des modèles en compétition en rallye. Amortisseurs, soubassements à haute rigidité ou encore direction revue, ce modèle est également équipé d’un système contrôlable depuis le volant à partir duquel on peut interagir sur la puissance, la sensibilité à l’accélération ou celle du freinage régénératif.
Pourtant dotée d’une motorisation silencieuse, cette Hyundai RN24 entend faire tout autant de bruit que la Ioniq 5 N avec deux haut-parleurs placés à l’extérieur du véhicule et des éléments de carrosserie conçus de telle manière à ce qu’ils constituent une caisse de résonance. Et nous pourrions continuer longtemps comme ça à lister les caractéristiques faisant de cette RN24 une bombe.
Ne reste plus qu’à attendre une éventuelle concrétisation en série. Mais, de nouveau, sachant ce que Hyundai a réussi à faire avec la Ioniq 5 N, nous serions curieux de pouvoir essayer une i20 N avec de pareilles caractéristiques…
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