ESSAI – C’est le moins cher des vans aménagés. Conçu sur une base de Citroën SpaceTourer, le Holidays dispose du minimum nécessaire pour la vie au grand air. Un minimum suffisant pour des week-ends ou des vacances mobiles ? Réponse au volant de la version BlueHDI 180 ch.
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Note
de la rédaction
12,6/20
Le toit relevable, de série, abrite un lit pour deux personnes, plus confortable que celui du rez-de-chaussée.
EN BREF
Van aménagé
Base Citroën SpaceTourer
Moteur diesel 145 ou 177 ch
À partir de 53 490 euros.
C’est la marotte du moment chez les constructeurs automobiles : piocher dans le catalogue d’utilitaires maison, produire et vendre des vans aménagés sous sa propre marque, plutôt que d’en faire profiter des aménageurs dont c’est le métier.
Ainsi, après l’ancêtre Volkswagen et son California, Mercedes et son Marco Polo, Ford et son Nugget, Renault et son SpaceNomad, Stellantis s’en est allé lui aussi regarder du côté de ce marché. Car un segment qui explose, comme c’est le cas de la vanlife depuis le Covid, ne saurait laisser indifférent. Dans le groupe, c’est finalement Citroën qui a été désigné, avec un cahier des charges correspondant à son nouveau statut : produire un modèle pas cher. Et même le moins cher du marché.
7 000 euros de moins que ses concurrents
Ce Holidays, sur une base de Spacetourer restylé, est proposé à 53 490 euros soit, peu ou prou, 7 000 euros de moins que tout ce qui existe et bien évidemment, on est en droit de se demander si ce prix canon repose sur des économies de bouts de chandelles, ou si Citroën rogne sur ses marges, signe que celles de ses confrères sont très confortables.
Pour le savoir, il convient d’examiner l’engin de près. Peu de choses le distinguent d’un Spacetourer classique, et personne ne lui reprochera son anonymat bien pratique pour passer n’importe où sans se faire remarquer, et se voir rejeter hors des villes, sort qui attend souvent les fourgons et camping-cars bien voyants.
Une différence extérieure subsiste pourtant entre la version utilitaire et ce véhicule de loisirs : c’est le toit relevable, même si replié, il s’intègre parfaitement au sommet du Holidays. Avec ce dernier, la hauteur du van atteint 1,99m, tout juste sous la barre des 2m, ce qui lui permet d’acquitter la même somme au péage que les voitures, et non pas comme les poids lourds, une punition que subissent nombre de camping-cars.
Sauf que de plus en plus souvent, les municipalités, qui se sentent envahies par les maisons roulantes abaissent les barres qui limitent l’entrée de leurs parkings de plein air. De 2 m elles passent fréquemment à 1,90 m, ce qui en exclut tous les vans.
Ce toit relevable s’ouvre en un tour de main et permet de se tenir debout dans la partie habitable réalisée par le préparateur slovène Bravia, ou l’on découvre du bon et du moins bon. Côté positif : le Holidays dispose, comme le Volkswagen California, de deux portes latérales à l’arrière, pratique pour faire la cuisine et éviter d’envahir l’habitacle d’odeurs de bœuf en daube. Cette partie cuisine se compose d’un réchaud classique à deux feux et d’un évier.
Sauf que la réserve d’eau qui l’alimente est minimaliste. 10 litres seulement sont stockées dans une bonbonne en plastique cachée dans un meuble sous cet évier. Un second jerrican, de 10 litres lui aussi, permet de recueillir les eaux sales. Ce meuble de cuisine comprend également un frigo. Mais là encore, Citroën n’a pas prévu très large : sa contenance est de 16 l seulement. Du coup, on évitera la grande cuisine, et le bœuf en daube.
Pour déjeuner, et diner, 4 personnes peuvent prendre place autour d’une table cachée dans le coffre et que l’on aura pris soin de fixer près du bloc-cuisine entre la banquette arrière et les sièges avant qui se retournent. Prévu pour 4 personnes assises, ce Holidays leur permet aussi de dormir. En principe.
Car non seulement la mise en place du lit pour 2 du rez-de-chaussée est assez fastidieuse et réclame quelques manœuvres en dépliant la banquette arrière, mais en plus, il est assez étroit, avec 1,15 m de large seulement.
Un peu de gym avant de dormir
Le second lit, dans le toit relevable, n’est guère plus grand (1,20m) mais il est beaucoup plus simple à mettre en place. En plus, son matelas est bien meilleur. À condition d’être suffisamment souple pour y accéder depuis la partie basse, à l’avant. car il faut grimper sur le siège passager, que l’on aura pris soin de replier.
Mais il est temps de replier le toit relevable, une manœuvre peu plus complexe que l’ouverture, car il faut prendre soin de bien replier les côtés en toile. Une fois bien fixé, on peut desserrer le frein à main électrique et prendre la route.
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