Assurer sa voiture coûte de plus en plus cher, surtout depuis quelques mois. Les primes n’ont jamais été aussi élevées depuis plus de dix ans et de grandes disparités existent selon les régions.
Elle était déjà annoncée l’année dernière, la nette augmentation des primes d’assurances a bel et bien lieu. (Crédit photo : MaxPPP)
Les primes d’assurance explosent ! C’est le constat du baromètre du comparateur d’assurances Le Lynx pour ce troisième trimestre puisqu’il indique une hausse de 16 % sur les neuf premiers mois de l’année.
Dans le détail, les augmentations par rapport à décembre 2023 atteignent 10,7 % pour la formule au tiers, 14,3 % pour l’intermédiaire et pas moins de 22,4 % pour la formule tous risques.
Tous les facteurs, ou presque, sont réunis et vont malheureusement dans le même sens. Les voitures électriques sont plus nombreuses qu’auparavant (6 % du parc contre 2 % il y a cinq ans) et coûtent environ 20 % plus cher à réparer, les bris de glace sont surfacturés, les services d’assistance sont davantage sollicités, les sinistres liés aux intempéries sont de plus en plus fréquents… Arthur Martiano, CEO de LeLynx.fr indique par ailleurs que « l’inflation est bien sûr en cause, elle a exercé une pression significative sur les coûts des assurances. Les coûts de la main-d’œuvre et des matériaux pour les réparations automobiles ont fortement augmenté, entraînant des frais d’indemnisation plus élevés pour les assureurs ».
Les primes moyennes d’assurance auto du 3e trimestre sont les plus élevées enregistrées depuis 2011 : 708 €/an contre 553 €, soit + 28 %.
De gros écarts entre les régions
Conséquence assez logique face à de telles hausses, les formules moins chères sont davantage privilégiées. Lorsque 50 % choisissaient la tous risques l’année dernière, ils ne sont plus que 48 % aujourd’hui. À l’inverse, la formule au tiers séduit 30 % des automobilistes contre 28 % il y a un an. LeLynx.fr a également constaté que les primes augmentent au premier semestre et ont tendance à baisser en fin d’année. En 2023, les primes moyennes ont baissé de 43 € entre août et décembre.
45 %, c’est l’écart qu’il existe entre les régions Bretagne et PACA. Quand la première enregistre une moyenne de 569 €/an, la seconde demande 829 €/an. La Provence-Alpes-Côte-d’Azur a d’ailleurs connu une hausse de 16,8 % en une année. Si l’Île-de-France se place deuxième des régions les plus chères, elle concentre toutefois les trois villes les moins onéreuses : Sèvres, Saint-Cloud et Saint-Germain-en-Laye.
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