Selon l’Observatoire trimestriel publié par l’assureur français Solly Azar et AAA Data, l’évolution à la baisse se poursuit pour le marché du deux-roues. Un constat qui diffère toutefois selon les catégories de véhicules avec des cyclos qui s’enfoncent, et des grosses cylindrées qui résistent.
Si le marché du deux-roues avait jusqu’ici mieux résisté à la période post-Covid que le marché auto, la tendance à la baisse se confirme malgré tout depuis plusieurs mois.
Selon les chiffres de l’Observatoire trimestriel du deux-roues publiés récemment par Solly Azar et AAA Data, depuis le début de l’année 2024, le ralentissement du marché global du deux-roues se confirme, avec un recul de 7,9 % par rapport à 2023, avec 846 780 unités immatriculées en 2024 contre 919 264 à la même période un an plus tôt. Un constat partagé à la fois par les véhicules neufs (- 6,5 %) que par les véhicules d’occasion (- 8,3 %).
Toutes les catégories ne subissent toutefois pas le même sort.
Les ventes de cyclos, déjà fragilisées, sont en chute libre, avec – 15,5 % de véhicules immatriculés en moins en 2024 par rapport à 2023.
Comparé au cyclo, le marché de la moto résiste quant à lui tant bien que mal, en affichant une baisse de 5,3% (647 071 immatriculations en 2024 contre 683 059 sur la même période en 2023). La tendance à la baisse reste davantage marquée sur les véhicules d’occasion, avec un recul de 6,1% (481 209 immatriculations) que sur les véhicules neufs (-2,8 % à 165 862 immatriculations).
Entre le premier et le troisième trimestre, le marché de la moto (VO + VN) affiche pourtant une baisse de 18,3 % passant de 245 017 à 200 085 immatriculations. À noter, après une hausse au second trimestre, le nombre d’immatriculations a chuté de façon plus marquée au troisième trimestre sur le marché des véhicules neufs (- 25,5 %) que sur celui des véhicules d’occasion (-15,6 %).
Un marché porté par les grosses cylindrées
L’Observatoire du deux-roues Solly Azar – AAA Data révèle également, et c’est une bonne nouvelle pour le secteur, une évolution à la hausse sur les neuf premiers mois de l’année sur certains segments, tels que les roadsters dans la catégorie 126 à 400 cm3 (+21,4 %), ou les cylindrées de 400 cm3, avec notamment les segments trail (+13,3 %), sportive (+9,3 %), supermotard (+8,3 %) et routière (+8 %).
Enfin, du côté des modèles électriques, c’est toujours la soupe à la grimace, avec une baisse de 10,2 % depuis le début de l’année (29 779 immatriculations). À noter tout de même que le marché de la moto électrique d’occasion résiste, en affichant une hausse de 6,6 %, notamment dû à une offre de véhicules qui s’étoffe régulièrement.
Si la pleine saison est désormais terminée pour cette année, l’arrivée prochaine dans les concessions des premiers modèles 2025, que l’on découvre petit à petit avant le bouquet final du salon de Milan qui se tiendra dans un mois, pourrait contribuer à redynamiser le marché moto. À condition que les modèles dévoilés trouvent leur public.
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