ESSAI – Chez Mazda, la montée en gamme semble se limiter à une histoire de centimètres en plus. C’est, du moins, ce que l’on pourrait croire en voyant l’inédit CX-80, très proche, esthétiquement comme techniquement, du CX-60. Pourtant, Mazda promet un modèle plus luxueux et plus confortable. Un simple slogan marketing ? Pour en avoir le cœur net, nous avons pris le volant de la version 3.3 Diesel de 254 ch.
Sommaire
Note
de la rédaction
14,5/20
EN BREF
SUV familial
A partir de 63 100 €
Depuis toujours, ou presque, Mazda prend un malin plaisir à aller contre les tendances du marché. Si cela ne s’est pas toujours, loin s’en faut, solder par des succès commerciaux, la marque s’est ainsi forgé une image disruptive alors que les autres labels nippons se veulent plutôt conservateurs. L’un des derniers coups d’éclat du constructeur est apparu en 2022, sous le patronyme de CX-60.
Ave ce modèle, Mazda a voulu prouver qu’il était désormais un label premium au niveau de ses rivaux allemands. Jusqu’alors, la marque ne proposait, dans la catégorie des SUV familiaux, que le CX-5. Un modèle certes réussi, mais manquant sérieusement de sex-appeal et d’atouts face aux Audi Q5, BMW X3 et Mercedes GLC. Bien que le CX-5 soit toujours commercialisé -il a même d’ailleurs été légèrement restylé il y a quelques mois-, la gamme Mazda compte désormais une deuxième offre sur ce segment : le CX-60.
//Configuration du player et compteur de vue $.getJSON( "https://api.dailymotion.com/video/x96pg3s?fields=views_total", function(data) { if (data.views_total <= 1) { var view = " vue"; } else { var view = " vues"; } $('#infoView_x96pg3s').prepend( '' + data.views_total + view +'' ); } );
//affichage du vrai player $("#JSfakePlayerx96pg3s").hide(); var $iframeSrcx96pg3s = $("#ifrmx96pg3s").attr("data-hiddensrc"); $("#ifrmx96pg3s").attr('src', $iframeSrcx96pg3s); $("#ifrmx96pg3s").show(); }
Avec son esthétique léchée, ses habillages intérieurs faisant référence à l’artisanat japonais, son fiscalité friendly 2.5 hybride rechargeable de 327 ch et, surtout, son envoûtant 6 cylindres en ligne Diesel 3.3 disponible en 200 et 254 ch, il a prouvé que Mazda pouvait taquiner sérieusement les labels germains.
Aujourd’hui, le constructeur de Hiroshima poursuit sa montée en gamme avec le CX-80. Selon la marque, il s’agit d’une nouvelle offre, dotée d’une 3e rangée de sièges, au sein du segment où sont déjà présents les CX-5 et CX-60. Mais, avec ses 5 m de long, ce nouveau venu s’inscrit clairement comme un rival des Audi Q7, BMW X5 et Mercedes GLE. Mais est-il réellement à la hauteur de ce trio de références ou, en reprenant beaucoup (trop ?) d’éléments du CX-60, n’est-il qu’un porte-drapeau à l’économie ?
Beaucoup de partages
Jusqu’au montant B, c’est-à-dire pour tout ce qui se trouve en amont des portes arrière, le CX-80 est ainsi identique au CX-60. Chacun jugera selon son goût, si c’est un choix opportun, ou pas. Mais, de façon objective, cela ne permet pas à ce haut de gamme de mettre en avant son côté plus exclusif. En ce qui concerne la partie postérieure, on trouve des portes plus longues, de façon à faciliter l’accès au 3e rang, des custodes inédites et un hayon totalement redessiné. Ce dernier est plus vertical, là encore de façon à rendre la vie des occupants des places du rang du fond plus agréable.
Techniquement, la plateforme est naturellement celle du CX-60. Toutefois, l’empattement a largement été revu à la hausse puisqu’il est ici de 3,12 m, contre 2,87 m pour le CX-60. Surtout, il surclasse ici tous ses rivaux allemands, qui ne profitent d’empattement que de 2,98 m (X5) ou 3 m (Q7 et GLE). Voilà qui laisse augurer d’un bel espace pour les jambes des passagers du deuxième rang.
Sous le long capot, les mécaniques étant disposées longitudinalement, on trouve les deux propositions les plus puissantes de la gamme CX-60, à savoir le 2.5 e-SkyActiv PHEV de 327 ch et le 3.3 e-SkyActiv D de 254 ch. Dans tous les cas, le CX-80 est donc équipé de la transmission intégrale.
2-3-2 ou 2-2-2
Lorsque l’on prend place derrière le volant, impossible de ne pas remarquer que le mobilier de bord est, lui aussi, totalement identique à celui du CX-60. La planche de bord se veut donc beaucoup moins extravagante que celles de certains rivaux. Cela n’a d’ailleurs rien d’un reproche puisque cela permet de consulter facilement les principales informations liées à la conduite et qui sont indiquées sur le combiné d’instrumentations digital de 12,3″. En complément, toutes les versions reçoivent un dispositif d’affichage tête haute couleur.
Si Mazda a fait le choix, louable, de conserver des commandes physiques pour la climatisation et le système audio, le CX-80 ne fait évidemment pas l’impasse sur la tablette centrale haute définition. De par son emplacement, éloigné du conducteur et du passager avant, les ingénieurs ont fait le choix de ne pas la rendre tactile… sauf lorsque l’on utilise Android Auto ou Apple Carplay. Allez comprendre. En revanche, la commande rotative située entre les sièges avant permet des réglages rapides et intuitifs. Seule faiblesse de cet écran, la définition est désormais en retrait de ce que proposent la plupart des concurrents.
La finition n’est pas non plus tout à fait au niveau de ce que l’on pourrait attendre d’un véhicule affiché à plus de 70 000 €. Les assemblages sont pourtant rigoureux. Mais certains matériaux, tels que le bandeau de similicuir placé sur la planche de bord ou certains éléments en plastique chromé, font un peu cheap.
Là où l’attend le plus le CX-80, c’est au chapitre de l’habitabilité. Grâce à son gabarit généreux et à son empattement XXL, ce Mazda réserve beaucoup d’espace à tous ses occupants, y compris ceux du 3e rang. Naturellement, il sera préférable de réserver ces places à des enfants mais, pour de courts trajets, une paire d’adultes ne s’y trouvera pas exagérément contorsionnée.
S’il est systématiquement doté de 3 rangées de sièges, ce SUV n’en propose pas moins 3 configurations de sièges. Au premier et au dernier rang, on trouve une paire de sièges individuels. Au centre, la dotation d’origine comprend une classique banquette 3 assises, ce qui en fait un 7 places. En option gratuite, on peut toutefois lui préférer 2 sièges individuels de type Captain Chair. Enfin, sur le haut de gamme Takumi Plus, en se délestant de 850 € supplémentaires, une console comprenant des rangements vient prendre place entre ces assises individuelles. Ces différentes propositions sont séduisantes car elles permettent à tout un chacun de faire son choix en fonction de son usage. Toutefois, si, dans tous les cas, les sièges s’aèrent confortables, ils sont implantés très bas, ce qui contraint les occupants du rang central à une position peu confortable sur long trajet.
Comments