La maire de Paris, Anne Hidalgo, l’avait promis, elle l’a fait. Le périphérique parisien a vu sa vitesse passer de 70 à 50 km/h le 1er octobre dernier. Et, naturellement, c’est une décision qui est loin de faire l’unanimité. Notamment chez les automobilistes. Et pour les représenter deux avocats lancent un recours collectif.
Ce recours collectif a émergé . Il est porté par deux avocats, Mes Rémy Philippot et Séverine Manna, qui représenteraient pour le moment une centaine d’usagers de l’anneau parisien selon Me Philippot, allant du simple automobiliste aux professionnels de la route (chauffeurs VTC, livreurs, taxis).
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Les avocats pointent l’absence d’étude d’impact
La mairie de Paris justifie l’abaissement de la vitesse sur le périphérique pour améliorer la santé des 500 000 Parisiens vivant autour de l’anneau. Une mesure de santé publique qui permettrait de diminuer le bruit et la pollution.
Pour Me Séverine Manna, cet argument ne tient pas. Comme elle l’explique à nos confrères du quotidien Le Parisien de ce vendredi 18 octobre :
“Une décision de cette nature doit être justifiée. Or elle n’est accompagnée d’aucune étude d’impact, notamment en matière de pollution”.
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Faire entendre la voix des automobilistes
Les deux avocats pointent un autre problème :
“Cet arrêté municipal soulève un problème de compétence : le périphérique dessert différentes communes, il y a donc un impact sur l’Île-de-France et pas que Paris”.
L’objectif des deux avocats est donc de faire entendre le point de vue des automobilistes auprès de la justice.
“Dans cette histoire, la voix des usagers n’est pas très entendue. Ils ont décidé de se retrousser les manches et de saisir le tribunal administratif”.
Et dans ce combat, automobilistes et avocats ont reçu deux soutiens de poids : celui de la Ligue de Défense des automobilistes et celui de l’antenne parisienne de la Fédération Française des Motards en Colère.
L’objectif des avocats est désormais de réunir un maximum d’automobilistes autour de ce recours judiciaire. Sachez toutefois qu’une participation financière (12€) est demandée. Le recours sera déposé le 29 novembre.
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