Introduite par un concept-car baptisé 4Ever à la précédente édition de cet événement en 2022, la 4L des temps modernes se dévoile aujourd’hui dans sa version de série au . Présentation de cette Renault 4 E-Tech, tout aussi attendu que la nouvelle Renault 5 E-Tech, si ce n’est peut-être plus encore…
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8 135 424 exemplaires, c’est le score tout à fait respectable auquel est parvenue la célèbre 4L. L’adjectif “célèbre” n’est donc pas galvaudé. De toutes les Renault jamais produites, la 4L est celle qui a connu le plus grand succès auprès du public. C’est dire si, tout autant que la voire plus encore, la Renault 4 E-Tech electric (c’est son nom) a une carte à jouer auprès du public. Notons toutefois, et son appellation donne un excellent indicateur, qu’elle a quelque peu changé de philosophie. Portrait.
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Look : clin d’œil appuyé à son aïeule
Si la surprise était grande lorsque nous avons découvert pour la toute première fois la Renault 5 Prototype en janvier 2021 au moment précis où Luca de Meo a dévoilé son grand plan stratégique baptisé Renaulution quelque mois après son arrivée à la tête du groupe Renault, nous l’avons été un peu moins en détaillant les lignes de la version de production qui lui ressemble en tout point, les quelques artifices de style attendus d’un concept-car en moins.
Pour la Renault 4, il en va de même. Entre le dévoilé en octobre 2022 au précédent Mondial de l’Auto parisien et le modèle de série, les différences ne sont pas nombreuses. Et c’est tant mieux, se diront sans aucun doute beaucoup d’entre vous. Look cubique, hayon droit, vitre de custode caractéristique, feux en forme de rond intégrés dans une calandre rectangulaire rétroéclairée (une première pour la marque au Losange) d’une longueur de 1,45 m rappelant le jonc chromé de la 4L originale, elle modernise subtilement le look de son aînée tout en lui donnant des attributs de SUV (protections de roue et de carrosserie, garde au sol encore surélevée par rapport au , +1,2 cm). À bien voir l’affluence sur le stand et les réactions du public, le pari semble gagné d’avance.
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Dimensions et intérieur : bien plus grande que l’originale mais encore relativement compacte
Qui a dit que les voitures devenaient de plus en plus grosses ? Si pour des raisons de sécurité notamment (nombreuses protections pour avoir de bons résultats aux crash-tests Euro NCAP et multiples aides à la conduite, 26 au total dixit Renault), la 4L est bien plus longue que son aïeule qui ne mesurait que 3,65 m, elle demeure relativement compacte dans la production automobile actuelle. La preuve, avec 4,14 m de long, elle est plus courte de 9 cm que le Captur, son équivalent thermique dans la gamme du constructeur.
Logiquement plus familial que la R5
Par rapport à la R5, c’est quand même 22 cm de plus. Mais cet accroissement profite également à l’empattement (2,62 m, 2,54 m pour la R5) et donc à l’espace habitable. Si la R5 pouvait décevoir sur ce point, la dernière-née de la marque au Losange n’a pas à rougir puisque 4 passagers pourront s’installer confortablement à son bord.
Le coffre, avec ses 420 litres de volume, est correct, sans plus. Mais ses formes carrées et son seuil de chargement très bas (61 cm, 10 cm plus bas que la concurrence en moyenne) le rendent pratique à charger. Et avec le siège passager rabattable, on pourra même charger des objets de 2,20 m de long. Très bon point.
Pour le reste, la Renault 4 reprend la planche de bord et l’aménagement intérieur global de sa petite sœur. Pas vraiment une surprise donc mais une bonne chose dans la mesure où elle reprend son excellent système multimédia OpenR Link, désormais associé à ChatGPT, et sa présentation soignée.
Pour l’agrément, elle proposera en option un toit en toile. Nos amis allemands qui raffolaient de cette option sur la R4 originelle devraient apprécier, et pas qu’eux d’ailleurs…
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Technique : on reprend les mêmes, et on recommence
100 % électrique et donc logiquement bien lourde que son aïeule (1 410 kg minimum), la Renault 4 E-Tech ne reprendra que les motorisations les plus musclées de la R5, pas celle de 95 ch… ni celles de 180 ch et 220 ch de l’Alpine A290 (quoique, après tout, , on peut toujours espérer…). Les clients auront le choix entre une déclinaison de 120 ch et une autre de 150 ch. Vitesse limitée à 150 km/h, 0 à 100 km/h pouvant être effectué en 8,5 s pour la première, 7 s pour la deuxième. Des performances amplement suffisantes.
Une fonction « One pedal »
Reposant sur la même base AmpR Small (ex-CMF-B EV) que la R5, elle reprendra également les deux mêmes batteries de 40 kWh et 52 kWh données pour respectivement 300 et 400 km d’autonomie. Pour économiser de précieux kilomètres, elle pourra compter sur une fonction “One pedal” permettant d’aller jusqu’à l’arrêt complet sans toucher au frein mais en relâchant simplement la pédale d’accélérateur, contrairement à la R5.
Côté charge, la puissance est dans la moyenne du segment avec 11 kW en courant alternatif (AC, pour les charges à la maison ou les petites bornes publiques) mais encore 90 kW en courant continu (DC) pour la Renault 4 de 120 ch et 110 kW pour celle de 150 ch. Dans la meilleure des configurations, on pourra récupérer de 15 à 80 % d’autonomie en 30 minutes.
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Prix et date de sortie : une inconnue, mais de bonnes perspectives
Il est d’ores et déjà prévu que la production démarre en mars prochain. Si la gamme de finitions est connue (elles sont au nombre de trois : Evolution, Techno, Iconic), rien n’a été annoncé pour les tarifs. Logiquement, étant donné son statut supérieur et son gabarit, elle devrait démarrer plus haut que les 27 900 € hors bonus de la R5 de 120 ch en finition de base. Parions sur un premier prix sous les 30 000 €, question d’image. Rien à voir avec la 4L d’antan et ses prix bas.
Il n’y a qu’à espérer que le gouvernement ne rabote pas le bonus de 1 000 € pour atteindre 3 000 € comme prévu dans le projet de loi de finances 2025, ce qui ne ferait pas ses affaires. Mais, avec des arguments solides sur le papier et nostalgie oblige, cette Renault 4 E-Tech electric devrait malgré tout connaître le succès.
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