794 kilomètres sans recharger, voilà ce qu’a réussi à faire une Volkswagen ID.7 Pro S sur un long trajet. La performance met en valeur les qualités de la voiture mais elle ne correspond pas du tout aux capacités réelles de l’auto sur un long voyage.
La Volkswagen ID.7 Pro S auteure du « record » suisse.
Depuis que les voitures électriques ont commencé à apparaître dans les gammes des constructeurs automobiles, on découvre régulièrement des campagnes de communication de ce genre. Caradisiac avait d’ailleurs suivi, il y a déjà quinze ans, la performance d’une Tesla Roadster qui avait réussi à dépasser largement son autonomie maximale théorique sur un trajet sur les routes de France.
Et c’est cette fois Volkswagen qui nous fait le coup de la voiture électrique capable d’afficher une bien meilleure autonomie maximale que celle inscrite sur sa fiche technique. Une Id.7 Pro S en l’occurrence, cette nouvelle grande berline de 4,96 mètres de long équipée de batteries de 86 kWh de capacité. Comme nous avions pu le constater lors de notre essai de la bête, la familiale allemande affiche une efficience de haut niveau sur la route grâce à une très bonne qualité de conception. Mais il reste rigoureusement impossible d’approcher les 709 km d’autonomie maximale marqués sur sa fiche d’homologation européenne en voyage, sauf bien sûr dans les conditions des fameux « tours du périphérique jusqu’à la panne » qui ont marqué l’histoire de Caradisiac (avec des conditions de roulage augmentant au maximum l’autonomie).
794 kilomètres avant la panne
Comme vous pouvez l’imaginer, le trajet mis en avant par Volkswagen pour démontrer la belle efficience de l’ID.7 Pro S n’était justement pas un voyage « classique ». Réalisé par la division suisse de la marque, ce roulage s’effectuait sur un parcours de 81 kilomètres emprunté à de nombreuses reprises sur deux jours avec huit conducteurs différents et 15 heures et 42 minutes de conduite au total. Soit le double de ce qu’il faudrait pour réaliser un Paris-Marseille par l’autoroute (800 kilomètres environ) en incluant les temps de charge !
Avec une vitesse moyenne aussi basse, on comprend bien qu’il s’agit d’un trajet parfaitement optimisé pour les faibles consommations. La voiture ne revendique que 10,3 kWh au terme du trajet, soit environ la moitié de ce qu’on aurait obtenu sur un voyage plus classique en utilisant essentiellement l’autoroute. La performance reste bonne dans l’absolu, mais il s’agit surtout d’un plan de communication assez facile. Et il aurait été possible d’aller encore plus loin sur une seule charge avec d’autres voitures comme la Mercedes EQS 450+ dans les mêmes conditions.
Comments