S’ils ne représentent qu’une petite part du trafic routier, les utilitaires légers et les poids lourds comptent pour près de la moitié de la pollution sur les routes parisiennes.
Des camions circulant en région parisienne. Photo MaxPPP.
Les véhicules de livraison de toutes les tailles, du petit utilitaire léger jusqu’au gros poids lourd, représentent 20% du trafic routier dans Paris. Mais d’après une étude commandée par l’association Respire et Clean Cities, ces véhicules-là sont responsables de 40% de la pollution d’origine routière (en comptabilisant les dioxydes d’azote et les particules fines de type PM10).
En d’autres termes, ce sont ces véhicules qui polluent le plus sur les routes de la capitale. Et ils sont vitaux, aussi, puisqu’ils couvrent environ un quart des mouvements de marchandises dans la région Ile-de-France d’après cette même étude, « dont 90% sont transportées par la route ».
Des utilitaires électriques ou à hydrogène pour moins polluer
Voilà pourquoi sur le papier, l’idée de convertir tous ces utilitaires légers et lourds à l’énergie électrique ou à l’hydrogène paraît séduisante : elle permettrait de réduire significativement la pollution liée au trafic routier dans les grandes villes.
Compte tenu des missions de ces véhicules, leur conversion rapide à ces technologies paraît tout de même délicate. Même si de gros acteurs des transports comme Renault préparent l’arrivée de nouveaux modèles à brancher pour les livraisons du « dernier kilomètre », les problèmes liés à l’autonomie peuvent être incompatibles avec leurs journées de travail. Quant à l’hydrogène dont il reste encore à développer le réseau, son efficience est largement critiquée même si la pile à combustible permet au point de réduire drastiquement la pollution du véhicule pendant qu’il est en marche.
Comments