ESSAI – Suzuki a profité du salon de Milan qui se tient actuellement pour dévoiler la nouvelle version de son roadster. Pour l’année prochaine, le constructeur japonais peaufine la reine de sa gamme roadster, la GSX-S 1000. En effet, cette dernière reçoit un tableau de bord TFT et s’adapte à la norme Euro5+.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,1/20
EN BREF
Roadster
Légères modifications
À partir de 13 799 €
Dites “au revoir” à l’écran LCD aux allures cyberpunk et dites “bonjour” à un tableau de bord TFT de 5 pouces. Voilà la principale innovation que présente la GSX-S 1000. Tableau de bord qu’on connaît déjà un peu puisqu’elle adopte celui de sa petite sœur : la GSX-8S. Autrement, pas de réel changement à signaler si ce n’est quelques petits détails de finitions comme l’ajout d’un logo de la marque juste au-dessus du double optique avant.
Donc si vous êtes déjà familier avec cette moto, on vous invite à lire directement la deuxième page de cet essai car les conditions apocalyptiques de celui-ci l’ont rendu assez particulier. En attendant, passons tout de même en revue les différents éléments de ce roadster qui reste donc très similaire à la dernière mouture des GSX-S 1000 qui remonte à 2021.
Le TFT c’est la vie
Attaquons tout de suite la partie qui nous intéresse le plus : le tableau de bord. La GSX-S 1000 2025 s’équipe donc de l’écran TFT 5 pouces qu’on a pu voir la première chez Suzuki sur la GSX-8S. C’est d’ailleurs marrant de voir que pour une fois, c’est la “grande” qui adopte la technologie de la “petite”. Quoi qu’il en soit, ce changement est bienvenu, car ce nouvel ordinateur de bord affiche toutes les infos essentielles au pilotage d’un roadster sportif comme celui-ci.
D’autant plus que la navigation à travers ce dernier est agréable parce qu’elle est caractérisée par une simplicité déconcertante. En effet, rien de plus facile que de changer les deux infos affichées (trip, conso, autonomie, etc.) ou encore de paramétrer les modes de conduite de la moto. Tout cela s’effectue toujours via le commodo de gauche super ergonomique qui était déjà présent l’ancienne version de la GSX-S. Et pour le coup, on peut dire que l’efficacité est toujours au rendez-vous. C’est encore une fois simple comme bonjour : on navigue dans les menus à l’aide des deux gros boutons bidirectionnel (haut ou bas) et on valide nos actions grâce au petit bouton situé au milieu du pad.
Un moteur à l’épreuve d’Euro5+
Force est de constater que la nouvelle norme antipollution n’affecte pas les valeurs de la fiche technique de la GSX-S 1000 2025. Cette nouvelle Suzuki affiche toujours ses 152 ch à 11 000 trs/min et le couple ne bouge pas non plus avec ses 106 Nm à 9 250 trs/min. Précisons au passage que le moteur est toujours le même : celle d’une GSX-R 1000 de 2005, un bon gros 4 cylindres sportif avec de l’allonge et du couple. Une base vieillissante, vous me direz donc. Et vous aurez raison. C’est vrai que la nouveauté ça fait quand même du bien parfois. Mais bon, il faut dire ici que le moulin fait plutôt bien le travail. De la puissance, il y en a, voire un peu trop pour un usage routier, mais on aurait aimé une puissance étalée de manière un peu plus homogène. C’est-à-dire que la puissance soit disponible sur une plus grande plage d’utilisation. Quatre cylindres en ligne oblige, on a donc un caractère moteur très sportif où il est nécessaire d’être dans les tours pour avoir de la puissance.
Cependant, notons que le 1000 cm3 offre toujours des reprises agréables grâce à son couple important. Celles-ci pourront être plus ou moins violentes selon le régime auquel vous vous trouverez. Mais quoi qu’il arrive, la moto repartira toujours comme il se doit. Si vous souhaitez évoluer sur une départementale en restant uniquement sur le 3ème ou 4ème rapport, c’est totalement faisable.
Des assistances personnalisables à souhait
Pour tempérer les ardeurs du moteur, la GSX-S 1000 peut compter sur un traction control paramétrable sur 5 degrés d’interventions. On peut aussi bien entendu le désactiver totalement. Il y a ensuite 3 modes de conduites :
– le plus énervé, le A
– l’intermédiaire, le B
– et le plus calme, le C
Ce qu’on peut observer ici, c’est que contrairement à beaucoup d’autres motos sur le marché, tous les modes moteurs n’interviennent pas sur les interventions du traction control. Peu importe le mode que vous sélectionnerez, vous aurez donc ici le loisir de choisir le degré d’intervention que vous voudrez. Toutes les cartographies sont donc comme des modes personnalisables.
En dynamique, on peut clairement voir la différence entre les trois modes. Mais le plus gros gap se fait ressentir entre le mode C et B où le moteur répond présent beaucoup plus vite. Sur le mode C, vous pourrez tourner la poignée franchement sans vous faire surprendre alors que sur le mode B et le mode A il faudra tout de même contrôler un peu plus vos pulsions. Puis sur les 5 modes du traction control, disons que le mode 3 offre le meilleur compromis, car l’assistance reste présente et peut à tout moment se déclencher pour vous éviter d’éventuelles glissades tout en vous laissant une grande marge d’amusement.
En apparence, la même à quelques détails près
De loin comme de près, il vous sera difficile d’établir une différence visuelle entre une GSX-S 1000 Euro5 et une Euro5+. Et cela pourra amplement se justifier par le fait que quasiment rien ne diffère en termes de look et de finitions entre ces deux versions. Ah si ! Il y a bien un élément qui pourra vous aider à distinguer les deux générations de moto : c’est le petit logo Suzuki inséré au niveau de la plaque phare. Et sinon ? Bah rien d’autre ! Bon allez, en trichant un peu, vous pourrez bien reconnaître le tableau de bord TFT du LCD même lorsque ceux-ci seront éteints.
Autrement, la GSX-S 1000 possède toujours une identité qui lui est propre. Certains l’aimeront encore et d’autres continueront de la trouver laide. Mais au moins, on ne peut pas dire que Suzuki n’aura pas réussi à lui concevoir une image bien à elle. Ensuite, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, force est de constater que le roadster sportif d’Hamamatsu affiche une belle qualité de finition. On adore par exemple la boucle arrière en alu semi-apparente qui contribue à donner une allure de moto racée à cette GSX-S. De plus, même lorsqu’on se rapproche pour détailler la qualité des matériaux employés, on peut noter que tout semble être de bonne facture. Sans être sur de la finition premium, on est quand même loin d’une moto dite “cheap”.
Confort sportif neutre
Lorsqu’on enfourche cette GSX-S 1000, on peut s’attendre à avoir une position sportive donc un arrière très relevé afin d’être en appui sur l’avant. Mais non. Cette Suzuki vous accueillera de manière assez neutre, donc ni trop sur l’avant ni trop l’arrière. Pour illustrer la chose, vous serez sur une moto “plate”. En revanche, il ne faudra pas hésiter à bien placer votre fessier sur l’arrière de la selle constamment. Si vous vous laissez glisser sur l’avant de la moto, vous aurez tendance à sentir les bordures de la selle vous rentrer dans les cuisses. Les genoux ne sont pas trop repliés et les bras ne sont ni trop tendus ni trop repliés. Tout du moins, c’est la configuration qu’on a pu observer avec un gabarit d’environ 1,73 m.
L’ensemble de suspensions siglé Kayaba vient quant à lui vous rappeler que vous êtes quand même sur une moto sportive. C’est-à-dire que vous aurez à faire à une fourche et un amortisseur globalement assez ferme. Mais comme Suzuki pense toujours à offrir des bons compromis sur leurs machines, ils ont réglé l’amorto de ce roadster de manière un peu plus soft que la fourche de 43 mm. Mais rassurez-vous, ce n’est pas pour ça que le train arrière se dandinera à la moindre petite réaccélaration. Au contraire, la GSX-S 1000 fait réellement preuve de rigueur, elle n’oublie pas son ADN sportif. Quoi qu’il en soit, vous pourrez toujours refaire vos réglages puisque l’avant est entièrement réglable et l’arrière aussi.
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