L’hiver s’installe pour de bon avec d’importantes chutes de neige annoncées sur une bonne partie de la France. Afin d’éviter de se faire surprendre et éviter une situation inconfortable, voici nos conseils pour conduire en toute sécurité sur chaussée glissante.
La conduite sur la neige nécessite une grande concentration, mais aussi d’adopter une conduite tout en douceur. (Crédit photo : MaxPPP)
À partir de demain, pas moins de 28 départements sont placés en alerte orange pour cause de chute de neige. Une partie de la France qui n’est pas forcément habituée à se retrouver face à une couche de neige sur la route. Que l’on soit expérimenté ou non, évoluer sur un manteau neigeux nécessite d’adapter sa conduite.
Le meilleur allié pour rouler sur la neige reste les pneus hiver ou toutes saisons. Un équipement que la loi Montagne rend obligatoire ou presque (des chaussettes et des chaînes peuvent s’y substituer) du 1er novembre au 31 mars dans 34 départements. Grâce à leur profil lamellisé et leur type de gomme, ils offrent un grip très nettement supérieur à des pneus été sur la neige. Le mieux étant d’équiper son auto de quatre enveloppes de même type afin de ne pas la déséquilibrer.
Les prévisions météorologiques ne sont pas à prendre à la légère et sont largement relayées par les médias. S’il est possible de reporter un déplacement ou un départ en vacances, autant ne pas s’en priver. En plus d’assurer votre sécurité, vous pouvez aussi vous éviter de rester bloqué sur la route.
Douceur et anticipation
Avant même de démarrer votre moteur, il est indispensable d’adopter une bonne position de conduite. La longueur d’assise est bonne lorsque la jambe gauche est posée à plat sur le siège pédale d’embrayage enfoncée au maximum. Le dos doit être légèrement décollé du dossier et les bras sont semi-fléchis. Enfin, les mains doivent être placées sur le volant en position 9h15. Une bonne position permet de raccourcir les temps de réaction tout en ayant des gestes plus précis et appropriés.
Si l’anticipation reste le maître-mot en toutes circonstances, c’est encore plus le cas sur la neige. Elle permettra de ralentir bien en amont, de prévenir tout danger et de limiter au maximum les contraintes imposées à la voiture et aux pneus, le seul élément qui vous relie à la route. Regarder loin est donc la clé.
Une bonne anticipation a une incidence directe sur un autre critère prépondérant : la douceur. Une conduite tout en douceur est indispensable pour conserver l’adhérence. Un coup de volant un peu brusque mettra trop en contrainte les pneus avec un risque de glissade du train avant. Un coup d’accélérateur trop franc fera patiner les roues ou enclenchera l’antipatinage. Une situation très peu enviable dans un carrefour…
Même conseil avec la pédale de frein puisque le déclenchement de l’ABS allongera légèrement les distances d’arrêt. Il faut garder en tête que les distances d’arrêt sont multipliées par deux à allure raisonnable (environ 50 km/h) et par quatre à vitesse plus élevée. La neige n’offrant presque jamais la même adhérence, n’hésitez pas à vérifier régulièrement son niveau de grip en effectuant des freinages progressifs. Bien sûr, ce type d’exercice est à réaliser seul et à faible allure.
Les 4×4 ne font pas de miracles
Pour beaucoup, les 4×4, voire de simples SUV, sont avantagés sur la neige. Ce n’est pas foncièrement faux, mais les cas sont peu nombreux. C’est surtout en traction, c’est en dire en phase d’accélération ou en montée que les véhicules équipés de quatre roues motrices sont avantagés, à condition qu’ils soient équipés de pneumatiques hiver.
En revanche, quatre roues motrices ne vous seront d’aucune utilité en virage ou lors d’une descente (hormis le frein moteur réparti aux quatre roues). La douceur et l’anticipation s’appliquent tout autant qu’au volant d’un véhicule à deux roues motrices.
Traction et propulsion, même réflexes ?
Aborder un virage au volant d’une traction n’a rien de compliqué. Il faut le faire comme si le virage était bien plus serré qu’à l’accoutumée. Si vos pneus avant glissent, il faut éviter de freiner pour ne pas ajouter de contraintes supplémentaires et débraquer légèrement pour retrouver du grip.
Dans le cas d’une propulsion, vous devez manœuvrer les freins et l’accélérateur avec une grande douceur si l’arrière dérape. Il faut absolument continuer à regarder dans la direction où vous souhaitez aller et braquez dans cette même direction. Dans tous les cas, gardez à l’esprit qu’il faut soulager le train en perte d’adhérence.
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