ESSAI – Un SUV électrique à carrosserie de coupé, ça vous dit ? Voici le Lynk&Co 02, qui répond à cette formule en l’agrémentant d’une batterie de 66 kWh et d’un prix très bien placé. Mais cela suffit-il à en faire un compétiteur redoutable ? Réponse avec la version supérieure More.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,1/20
EN BREF
SUV coupé électrique
Jusqu’à 445 km d’autonomie
À partir de 35 495 €
Si la France est le pays du fromage, la Chine est celui de la batterie. Les nouveautés électriques fabriquées dans l’Empire du milieu n’en finissent pas de déferler en France, la Lynk & Co 02 figurant parmi les plus fraichement débarquées. La marque appartient au groupe Geely, qui possède déjà Volvo et Zeekr, aussi n’est-ce pas une surprise quand on apprend les origines partiellement suédoises du 02. En effet, la Lynk & Co nous révèle que ce SUV électrique a été étudié en Chine, mais aussi à Göteborg, où se trouve le siège de Volvo.
Aussi n’est-ce pas une surprise si le 02 se révèle proche techniquement de l’EX30 Single Motor Extended Range, avec son moteur arrière de 272 ch (pour 343 Nm), sa batterie lithium-ion de 66 kWh utiles placée dans le plancher et son gabarit plutôt contenu. À 4,46 m de long, le 02 est 23 cm plus long que l’EX30 et pourtant, à 1 820 kg, le 02 pèse 40 kg de moins, même s’il demeure lourd.
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Pas de miracle électrique
Côté autonomie, Lynk & Co annonce une moyenne maximale de 445 km pour le 02 dans sa version supérieure More (soit une consommation normalisée de 17,1 kWh/100 km), contre 435 km pour la More (17,6 kWh/100 km en moyenne), techniquement identique, mais qui se passe des accessoires mobiles de carrosserie améliorant l’aérodynamique et d’une pompe à chaleur. Rien de mirobolant. La recharge ? Il suffit de 30 min pour passer de 10 % à 80 % sur une borne rapide grâce au chargeur embarqué de 150 kW. Dans la norme. Et si on souhaite brancher la voiture sur du courant alternatif, la Core encaisse 11 kW, contre 22 kW à la More : cette dernière fera le plein d’ions (de 0 à 100 %) en 4h30 dans le meilleur des cas. Là, c’est plutôt intéressant : on peut charger la voiture sur des bornes publiques basiques, donc peu chères, sans perdre trop de temps.
Côté performances, le constructeur annonce un 0 à 100 km/h effectué en 5,5 s, un chiffre très intéressant quand on examine le rapport poids/puissance. Serait-on sur le territoire du Tesla Model Y ?
Un style sympa, mais un peu anonyme
Par son esthétique, le Lynk & Co 02 rassure avant tout. On se réjouit de sa sobriété générale et de sa face avant évitant toute forme d’agressivité, mais dans l’ensemble, le dessin, certes équilibré, manque vraiment de personnalité. Il y a du Mazda dans ce look, voire du Toyota CH-R à l’arrière. À l’intérieur, c’est le même topo. Style épuré dominé par un grand écran central, absence de boutons sauf sur le volant (carré), on a déjà vu ça ailleurs. Ce n’est pas désagréable d’ailleurs, mais on a l’impression que les designers ont surtout cherché à cocher une liste d’items imposés par le marketing. Ergonomie aberrante comprise.
Ainsi, il faut passer par l’écran pour régler la climatisation, ce qui n’est pas si simple. De plus, ledit écran manque de rapidité et si le menu d’accueil se révèle plutôt simple, il ne permet pas d’accéder à tous les paramètres du véhicule. Par exemple, pour accéder à la commande des modes de conduite, il faut effectuer un balayage très appuyé vers le bas et afficher le menu dédié. Ça ne se devine pas ! Idem pour remettre à zéro les données de consommation : il eût été trop simple de le faire via le commodo, comme pour le totaliseur partiel. Non, on doit trifouiller dans les sous-menus pour y parvenir. Cela dit, on apprécie de pouvoir paramétrer le freinage régénératif, la dureté de la direction ou sa limite de recharge. Quant à lui, l’afficheur derrière le volant s’apprécie pour sa lisibilité.
Par ailleurs, à l’avant, les sièges procurent un bon maintien lombaire, mais si les réglages sont électriques, ils demeurent limités. Il est notamment impossible d’agir sur l’inclinaison de l’assise. À l’arrière, l’espace aux genoux se révèle convenable et la banquette confortable. Les passagers profitent aussi de buses de clim situées dans les montants, d’un accoudoir central et de ports USB, mais ne pourront faire coulisser l’assise ni agir sur l’inclinaison des dossiers. Pour sa part, le coffre affiche un volume pas génial de 410 l (1 400 l banquette rabattue), sachant qu’un Renault Scenic, à peine plus long, offre 545 l. Le Lynk & Co propose un rangement supplémentaire sous le plancher (réglable en deux positions) ainsi qu’un petit logement sous le capot, très pratique pour le câble de recharge par exemple.
Retour au volant où l’on se concocte une excellente position de conduite. En revanche, la visibilité s’avère moyenne vers l’avant et carrément mauvaise vers l’arrière à cause du montant C bien trop épais. Très gênant quand on effectue une marche arrière.
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