La limitation de vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien continue de faire des vagues. Près de 500 usagers de la route, soutenus par des associations, ont décidé de porter l’affaire devant les tribunaux, estimant que cette mesure est illégale et injustifiée.
Deux mois après l’instauration de la limitation de vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien, une opposition massive s’organise. Selon Le Figaro, ce vendredi, 500 usagers de la route, soutenus par la Ligue de défense des conducteurs et la Fédération française des motards en colère (FFMC), ont déposé un recours en annulation de l’arrêté municipal auprès du tribunal administratif de Paris. Cette initiative marque un coup d’éclat dans le débat houleux qui entoure cette mesure.
Les requérants, rassemblés via la plateforme Riposte juridique, regroupent des automobilistes, transporteurs, taxis et VTC, tous directement impactés par cette limitation. Rémi, un utilisateur régulier du périphérique, résume leur frustration : « sur un demi-tour, je perds 10 minutes. Pire, certains automobilistes préfèrent maintenant traverser Paris, aggravant la congestion intra-muros. »
Les avocats du collectif contestent la légalité de l’arrêté, pointant l’absence d’une consultation publique en bonne et due forme et le défaut de validation par le préfet de police. Selon Me Rémy Josseaume, « le périphérique est classé comme une route à grande circulation. Modifier sa réglementation nécessite l’avis obligatoire du représentant de l’État. » En outre, il affirme qu’un simple arrêté municipal ne peut annuler le décret de 2014 fixant la limite à 70 km/h.
Me Séverine Manna renforce cet argumentaire en s’appuyant sur des données révélant que le périphérique est moins accidentogène que les rues de Paris. « Toute restriction de liberté doit être nécessaire, justifiée et proportionnée. Ici, ce n’est clairement pas le cas », insiste-t-elle.
Les défenseurs de la limitation affirment qu’elle réduit le bruit, améliore la qualité de l’air et augmente la sécurité routière. Les avocats du collectif contestent ces affirmations, citant une augmentation des accidents de 113 % entre octobre 2023 et octobre 2024. Me Thiriez, représentant de la FFMC, souligne : « Cette mesure ne semble pas réduire les accidents, contrairement à ce que prétend la mairie. »
Ce recours symbolise une opposition grandissante à des mesures perçues comme restrictives et inefficaces. Il met également en lumière les tensions entre les impératifs environnementaux, sécuritaires et les libertés des usagers de la route. Alors que la justice se saisit du dossier, l’issue de ce bras de fer pourrait avoir des répercussions bien au-delà du périphérique parisien.
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