Désormais dominé par les modèles hybrides simples, le marché entreprise enregistre en octobre un troisième mois de baisse consécutif. La perspective de finir l’année dans le rouge s’accroît.
Été pluvieux, automne frileux. Après la grisaille estivale, le marché du véhicule d’entreprise subit un coup de froid. Sur le mois d’octobre les immatriculations VP + VUL accusent un repli de – 12,17 % avec 67 537 unités écoulées. Une performance inférieure à celle du marché national global (- 10,9 % à 166 054 VP + VUL). Aucune catégorie de véhicule n’échappe au marasme (- 12,99 % pour les VP et – 10,60 % pour les VUL) selon les statistiques d’Arval Mobility Observatory.
Progression de l’électrification
Côté motorisation, seules les immatriculations de véhicules 100 % électriques (+ 6,54 %) et hybrides simples (+44,91 %) progressent. A contrario les ventes d’hybrides rechargeables (- 27,99 %) et de modèles thermiques (- 42,9 % pour l’essence et – 15,2 % pour le diesel) reculent fortement. Dans ce contexte morose l’électrification des flottes continue de progresser. BEV et hybrides représentent aujourd’hui 22,38 % du marché entreprise. Reste qu’avec ce troisième mois de baisse consécutif, les perspectives d’un retour à l’équilibre d’ici la fin de l’année se font de plus en plus minces.
Depuis janvier, le marché B2B affiche une baisse de – 3,59 % (647 163 unités). Une décroissance due aux mauvais résultats des VP (-7,61 %), alors que les immatriculations des VUL restent positives sur la période (+ 3,99%, 241 957 unités). L’ensemble demeure néanmoins très loin des chiffres de la période précovid. Par rapport à 2019, le marché entreprise accuse un déficit de 89 405 immatriculations.
Les hybrides plébiscités
Sur les dix premiers mois de l’année, les véhicules électrifiés repassent la barre des 20 % de part de marché en entreprise (129 652 VP + VUL). Les modèles hybrides enregistrent une hausse de +42,65 % de leurs immatriculations et poursuivent leur croissance à deux chiffres. Les véhicules 100 % électriques restent dans le vert (+ 4,53 % à 73 470 unités). Boudés par les acheteurs, les hybrides rechargeables (- 12,81 %), et les véhicules essence (- 22,61 %) et diesel (- 7,12 %) continuent leur inexorable repli.
Côté énergies, depuis janvier, l’évolution des parts de marché des différentes motorisations suit une évolution constante. L’hybride simple (21,2 %, + 0,6 point de part de marché) continue sa forte percée et devance pour la première fois les véhicules essence (20,90 %, – 0,5 point de part de marché). Le diesel passe également pour la première fois sous la barre des 36 % (35,7 %, – 0,4 point). Enfin, la part des véhicules électriques (11,4 %) et des hybrides rechargeables (8,7 %) reste stable. Si l’on prend en compte uniquement le segment des VP, les parts de marché s’établissent à 53,73 % pour les hybrides (dont 13,74 % pour les rechargeables et 38,72 % pour les hybrides simples) ; 19,10 % pour l’essence ; 16,18 % pour l’électrique et 10,54 % pour le diesel. L’électrification des flottes se poursuit grâce aux modèles hybrides.
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