Rassemblant une petite équipe passionnée comprenant notamment l’ancien chef du design de Renault Patrick Le Quément, la Renaissance d’Avions Voisin aurait dû devenir une supercar électrique à quatre places. Elle a été tuée dans l’œuf par la crise du covid-19.
Si vous aimez les voitures d’exception d’avant-guerre, le nom d’Avions Voisin vous est forcément familier. Fondé en 1919 par le pionnier de l’aéronautique Gabriel Voisin, ce constructeur français ambitionnait dès le départ de concurrencer les marques automobiles les plus prestigieuses du marché.
Non sans une certaine réussite puisque plusieurs de ses modèles font partie des autos les plus cotées du marché de la collection, figurant parmi les automobiles les plus fascinantes à contempler de par l’audace et l’inventivité de leur style.
C’est justement avec l’idée de concevoir une voiture moderne fidèle aux principes et à la philosophie de Gabriel Voisin qu’une petite équipe composée de l’ancien patron du design Renault Patrick Le Quément, de l’ancien directeur de Renault Sport Christian Contzen, de l’ancien designer de Renault Fabrice Pouille et de l’ancien responsable technique de studios satellites Renault Alain Giraud se sont mis à travailler sur ce projet à la fin de la précédente décennie. Comme le rapporte Lignes Auto dans un article passionnant à lire, la petite équipe est vite arrivée à dégrossir les contours d’un prototype couché sur papier…au moment même où la crise du Covid-19 arrivait de Chine.
Une supercar à quatre places de plus de 1 500 chevaux à 3 millions d’euros
Pendant le confinement de 2020, la petite équipe a continué à travailler jusqu’à arriver au stade du prototype virtuel, celui de la Renaissance d’Avion Voisin. Long de 5,14 mètres, ce grand coupé à quatre places devait s’équiper d’une motorisation entièrement électrique et développer plus de 1 500 chevaux tout en pesant moins de 1 900 kg sur la balance malgré un intérieur confectionné avec l’aide de la maison Hermès. Production annuelle prévue ? environ 10 exemplaires vendus au prix unitaire de 3 millions d’euros.
Le projet sera hélas tué dans l’œuf par la crise du covid-19, les restrictions de voyage imposées par la Chine et les grosses perturbations de l’économie locale ayant eu raison des investisseurs chinois que convoitait l’équipe derrière la Renaissance d’Avions Voisin. Il n’en reste qu’une histoire palpitante à suivre dans l’article de Christophe Bonnaud de Lignes Auto. A noter que d’autres projets de renaissance de la marque Avions Voisin ont existé dans un passé plus lointain, comme on l’évoquait en 2008 sur Caradisiac. Mais aussi en 2011. A chaque fois sans succès.
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