Confrontée à des ventes qui peinent à grimper, Lotus a décidé d’abandonner son objectif de ne vendre que des voitures électriques d’ici 2028. La marque va concevoir des véhicules équipés d’un prolongateur d’autonomie pour élargir sa clientèle.
Le Lotus Eletre, un gros SUV électrique.
L’énorme révolution technologique que vient de connaître Lotus ne débouche pas sur le succès pour l’instant. Alors que la marque anglaise se positionne désormais comme un constructeur de luxe vendant de gros véhicules familiaux électriques à haute puissance (le SUV Eletre et la berline Emeya), ses ventes ne décollent pas. Sur les neuf premiers mois de l’année 2024, elle n’a écoulé que 7 543 voitures alors qu’elle prévoyait d’en vendre 55 000 sur les douze mois. Elle vient aussi d’abaisser ses prévisions pour 2025 (à 30 000 exemplaires) et a perdu 415 millions de dollars sur le premier semestre 2024.
Voilà pourquoi d’après les journalistes anglais d’Autocar, le constructeur d’Hethel est contraint de revoir ses plans. Ils affirment que Lotus va modifier sa stratégie qui visait à ne plus proposer que des modèles 100% électriques en 2028, pour concevoir des versions dotées d’un prolongateur d’autonomie prenant la forme d’un moteur thermique.
La nouvelle mode en Chine
Ces véhicules électriques à grosse batterie dotés de prolongateur d’autonomie thermique, les EREV, profitent d’un succès grandissant en Chine. Mais ils aboutissent souvent à des véhicules encore plus lourds que les modèles 100% électriques puisqu’ils combinent de gros accumulateurs électriques et une mécanique thermique. Sachant qu’un Lotus Eletre pèse déjà 2,5 tonnes, on risque de s’éloigner encore davantage du fameux « light is right » cher à Colin Chapman, le fondateur de Lotus…
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