Les marques automobiles BYD et VinFast sont accusées d’avoir usé de pratiques d’un autre âge pour obliger certains employés à travailler dans des conditions catastrophiques. Concernant la marque chinoise, c’est plus exactement l’entreprise responsable de la construction de son usine qui est en cause. 

Les marques BYD et VinFast prises dans d'étranges affaires d'esclavage
Une BYD Seal, berline 100% électrique chinoise.

Les marques BYD et VinFast ont plusieurs points communs, dont celui de vouloir réussir à vendre des voitures électriques partout dans le monde et d’y concurrencer les constructeurs automobiles les mieux établis en la matière, Tesla en tête.

Elles auraient en revanche préféré se passer de la même publicité négative concernant des pratiques managériales d’un autre âge, dénoncées par des lanceurs d’alertes.

Chez VinFast, des employés enfermés à l’usine

Du côté du constructeur vietnamien VinFast, ce sont des violations du droit d’employés détachés qui ont été rapportées notamment par les journalistes américains du Times sur la base de documents internes. Selon un ancien employé de VinFast, des travailleurs de la société Tata Technologies Limited, appartenant au groupe Tata détenteur de Jaguar-Land Rover (qu’on sait impliqué dans le développement technique des véhicules électriques de VinFast), ont œuvré à la construction de pièces pour les véhicules VinFast et subi des pressions intolérables. Pendant la crise du covid-19, certains de ces travailleurs auraient été enfermés dans une usine afin de les forcer à tenir des délais de productions délirants.

Un lanceur d’alerte et ancien employé de VinFast, qui a ensuite travaillé pour Jaguar-Land Rover, a affirmé que la direction du constructeur vietnamien a usé d’autres moyens de pression indéfendables sur ces employés et œuvré pour le faire licencier de son nouveau poste au sein du groupe anglais suite à ses dénonciations.

Chez BYD, une usine construite au mépris total des droits

Chez Byd, c’est la construction de l’usine de Camaçari au Brésil qui défraie la chronique pour une raison préoccupante. Une enquête vient d’être ouverte dans le pays pour « trafic international visant à l’exploitation » à l’encontre de Jinjiang, la société de bâtiment missionnée par BYD pour construire le site. Elle y aurait fait travailler 163 employés chinois dans des conditions « proches de l’esclavage » (passeports confisqués par l’employeur, insalubrité sur leurs lieux de vie, problèmes de santé graves…).

La construction de cette usine, qui doit permettre de fabriquer 150 000 voitures par an et a coûté 570 millions d’euros d’investissement, est actuellement à l’arrêt à cause de cette affaire. 

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