Plus toute jeune, la Toyota Corolla devrait être remplacée l’année prochaine. Mais cela veut-il dire que vous devez d’ores et déjà écarter la génération actuelle de votre liste d’achats ? Nous avons repris le volant de la variante break dite Touring Sports pour obtenir une réponse.

On ne dirait pas comme ça mais la Toyota Corolla fête cette année son 7e anniversaire. Il faut dire que ses lignes ont plutôt bien affronté l’épreuve du temps. La preuve, elle n’a quasiment pas été retouchée depuis son lancement en 2018, au contraire de la partie technique. Nous vous en parlions récemment, elle devrait être remplacée l’année prochaine. Aussi, pour nous rendre au salon de l’automobile de Bruxelles, avons-nous repris le volant de ce modèle dans sa version break (laquelle carrosserie a la préférence des clients, 60 % des ventes) avec le plus gros moteur hybride 2.0 faisant 196 ch afin de vérifier si elle avait encore d’autres arguments à faire valoir que son design relativement intemporel.

Toujours impériale sur la route

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Coupons court au suspense d’entrée de jeu, la réponse est un grand oui. Sur cet essai réalisé en grande partie sur l’autoroute, a priori pas vraiment le terrain de jeu favori pour une voiture hybride, cette Corolla a su se faire apprécier. Rien à redire ni sur la tenue de cap qui ne souffre pas la critique ni sur la direction à assistance électrique, plutôt directe et au ressenti pas trop artificiel. On a un peu moins apprécié le dosage du frein puisqu’il ne faut pas hésiter à appuyer franchement pour ralentir.

Mais son plus grand atout, c’est son confort. Amortissement très prévenant, insonorisation soignée et moteur discret à vitesse stabilisée, il convient de saluer la mise au point des ingénieurs Toyota qui ont fait du très beau travail. Les sièges baquets de notre modèle d’essai en version GR Sport ne sont pas juste agréables à l’œil, ils maintiennent également très bien et sont moelleux. En résumé, cette Corolla donne envie de conduire sans s’arrêter.

Autonomie trop juste

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En fait, la seule chose qui vous coupera dans votre élan, c’est la capacité du réservoir vraiment juste avec 43 litres faisant que l’autonomie dépasse péniblement les 600 km. Et encore, c’est parce que ce break est sobre. Même sur autoroute, on aura du mal à dépasser les 7,5 l/100 km. En ville, c’est encore mieux grâce à l’efficacité du système hybride. Descendre sous les 5 l/100 km n’exige en rien des talents d’éco-conduite particuliers. En moyenne, sur un parcours mené majoritairement sur autoroute et en exploitant de fait un tant soit peu le potentiel de la mécanique, nous avons relevé un très raisonnable 6,1 l/100 km en moyenne. C’est franchement peu pour une voiture de 200 ch.

La douceur plus que le dynamisme

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Pétrie de qualités, cette Corolla break n’est pourtant pas exempte de défauts. Au premier desquels son hybridation aussi efficace en ville que perfectible à mesure que le rythme augmente. Le problème est toujours le même, l’emballement de la transmission à variation continue. Qu’on se le dise, les choses se sont améliorées génération après génération mais l’emballement est toujours là, venant troubler la quiétude générale.

Si les 196 ch répondent globalement présents (0 à 100 km/h en 7,7 s, ce n’est pas mal du tout), le dynamisme n’est pas sa tasse de thé, notamment du fait de sa boîte qui va tout sauf ravir les amateurs de conduite sportive. Dans ces conditions, nous vous recommandons de vous rabattre sur le modèle 1.8 de 140 ch aux performances amplement suffisantes… et également moins cher : 39 250 € en finition GR Sport contre les 40 250 € exigés par notre version d’essai (le 2.0 de 196 ch ne peut être choisi qu’à partir du 3e niveau de finition Design dès 38 950 €).

Toujours dans le coup aussi à l’intérieur

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Un mot sur l’habitacle de cette Corolla Touring Sports. Déjà, la présentation n’est pas totalement dépassée. Les matériaux utilisés et les assemblages rigoureux impressionnent encore. Cela manque peut-être d’un brin de fantaisie, de couleur dans cet habitacle mais les quelques touches de rouge de la version GR Sport et le grand toit ouvrant panoramique optionnel (uniquement dans un pack à 3 300 € tout de même !) améliorent le tout.

Les dimensions n’ayant jamais évolué, elle conserve ses qualités de déménageuse. Le coffre est un peu plus généreux que celui d’une Peugeot 308 SW Hybrid (581 litres vs 548 litres pour la Lionne). Les places arrière sont également plus vastes et la banquette un peu plus inclinée fait qu’on se sent mieux dans cette Corolla Touring Sports que dans sa rivale française. Enfin, la dotation est à la page avec par exemple chargeur à induction, sièges chauffants (volant aussi en option), conduite autonome de niveau 2 ou encore écran tactile de taille raisonnable (10,5”).

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